Du labyrinthe à l’escape-game

Posté le 23 septembre 2019

Du labyrinthe à l’escape game il y a quelques pas, qui passent par l’informatique et c’est en 1959 qu’apparait Mouse in the Maze, un labyrinthe qui fonctionne sur un TX-0, le premier ordinateur terminal informatique à transistors.

Créé par Doug Ross et John Ward, il est le premier d’une longue série de jeu de labyrinthe. Le joueur crée un labyrinthe en supprimant des segments de ligne sur une grille 8 × 8 et  place des morceaux de fromage sur les carreaux. Une souris virtuelle est alors libérée et parcoure le labyrinthe à la recherche du fromage. Dans une version ultérieure on pourra même placer des verres de Martini !

Le genre ne se popularise vraiment que dans les années 1980. Proposé en 2D ou en 3D dans différentes perspectives les représentations se succèdent : Pac-Man vue de dessus, Burguertime, vue de profil, Maze War, vue subjective, Pac-Mania, perspective isométrique, I,Robot vue poursuite et de nombreux autres depuis.

En 2003, True Dungeon, créé par Jeff Martin possède bon nombre des éléments que l’on associe aux Escape Games d’aujourd’hui : un jeu d’équipe live-action dans lequel les joueurs explorent un espace et résolvent ensemble des énigmes intellectuelles et physiques pour atteindre un objectif en un temps limité.

En 2008, Takao Kato, 35 ans, employé par la maison d’édition de jeux SCRAP à Tokyo, matérialise le concept. Enfant, après avoir lu des romans et des mangas il rêvait de vivre les mêmes aventures. « Je me demandais pourquoi des choses intéressantes ne se passaient pas dans ma vie, comme dans les livres, je pensais pouvoir créer ma propre aventure, une histoire, puis inviter les gens à en faire partie.»

Les premiers Real Escape Game ont généralement lieu dans des clubs ou des bars remplis d’objets cachés, de messages et de codes. Les joueurs sont conduits à l’intérieur et ont 60 minutes pour «déchiffrer» les différents éléments et ainsi préparer leur «évasion». Le succès est immédiat.

Bientôt le jeu quitte les bars et investi l’Ikejiri Institute of Design de Tokyo. Les billets entre 6 et 24€ sont vendus en quelques heures. Un seul jeu est répété, comme une production théâtrale, environ trois douzaines de fois sur une quinzaine de jours, avec environ 20 participants à chaque fois.

Les jeux sont principalement composés de puzzles logiques, tels que des séquences mathématiques ou des codes de couleurs, tout comme les jeux vidéo qui les ont inspirés. Bientôt ils s’installent dans des endroits spécifiques et le concept séduit le reste du monde, chaque région apportant ses spécificités. Les jeux sont principalement composés de puzzles logiques, tels que des séquences mathématiques ou des codes de couleurs, tout comme les jeux vidéo qui les ont inspirés.

Bientôt ils s’installent dans des endroits spécifiques et le concept séduit le reste du monde, chaque région apportant ses spécificités.